OùIran, Région de Sabzevar
OùIran, Région de Sabzevar
QuiSociété Nomade Palize
QuoiSafran (Crocus Sativus), pistil de la fleur
Combien3 sites, 28 ha, une soixantaine de personnes
LabelliséBiopartenaire® depuis 2014
Contrat d’engagement d’achat dans la durée, avec un prix rémunérateur pour les producteurs. Aide au développement : amélioration des réseaux d’irrigation ; actions d’amélioration de l’accès aux soins.
Arcadie s’est associée à une entreprise locale (son siège social est dans le Gers), Nomade Palize, qui a d’abord entamé un partenariat avec les producteurs de rose de Damas en Iran en 2007 (voir page filière « Rose de Damas – Iran »).
Le safran est cultivé par les producteurs. La société a aussi sa propre plantation de safran. Nomade Palize suit les producteurs, leur apporte un soutien technique sur le terrain et achète enfin leurs productions. Arcadie conditionne les pistils de safran dans ses locaux à Méjannes-les-Alès.
Trois projets de plantation sont à l’oeuvre pour l’approvisionnement en safran. Le projet d’origine, celui du producteur Mohamad Kohan et sa famille, dans le Khorasan, est labellisé depuis 2014.
Deux autres projets se sont joints ensuite : le projet Kalot, certifié Fair for Life en 2017 (labellisation Biopartenaire®), et le projet Tima Safran, en cours de certification.
Mohamad Kohan cultive le safran avec ses 3 fils, sur 10 ha en bio. En plus du safran (80% des terres), il a des cultures vivrières : blé et orge. Il fonctionne sans intermédiaire, récolte manuellement, sèche à l’air ambiant et conditionne son safran sur place. La récolte nécessite 10 personnes. Depuis plusieurs années, la région subit d’importantes sécheresses, et le fonds de développement a essentiellement servi à acheter de l’eau d’irrigation.
3 lieux, 28 hectares
Nomade Palize est directement le producteur pour les deux autres projets, Kalot et Tima Safran. Pour respectivement 6 et 12 ha de safran, la société emploie une soixantaine de personnes pour les opérations de culture et de récolte. Un mode d’irrigation plus écologique, par aspersion, a été mis en place. Des méthodes de fertilisation innovantes sont également à l’œuvre : vermicompost pour le projet Kalot ; bassin à poissons dont les déjections servent à fertiliser le safran pour le projet Tima Safran.
Au nord-est de l’Iran, à environ 1500m d’altitude, cette région est idéale par son climat semi-aride et par son sol argileux. Le safran a besoin de beaucoup d’eau (inondation du champ) au moment de la chute de température (autour de 0°C) afin qu’un choc thermique se produise. Ce choc permet l’éclosion de la fleur environ 3 semaines après. Plus il fait froid, plus le rendement est prometteur car plus le choc thermique sera intense.
L’intervention de l’homme est donc importante à ce niveau pour réunir toutes les conditions permettant un bon rendement. Le bulbe de safran doit être planté profondément dans le sol pour supporter les basses températures, de la terre doit être rajoutée tous les ans pour le protéger car il remonte naturellement. C’est une culture qui demande patience et persévérance.
1 ha de culture est nécessaire pour obtenir seulement 10kg de safran.
La culture du safran est ancestrale dans la province du Khorasan. Elle fait pleinement partie de la tradition rurale locale. Elle mérite à ce titre d’être pérennisée. Mettre en place et soutenir cette filière permet d’apporter un revenu décent aux producteurs locaux.
La labellisation Biopartenaire® implique un engagement dans la durée (3 ans minimum) entre Nomade Palize, les producteurs et Arcadie, sécurisant ainsi les débouchés pour les producteurs. Le prix d’achat aux producteurs est discuté entre toutes les parties prenantes. Il doit pouvoir répondre aux besoins des producteurs et leur fournir un revenu décent.
Le prix d’achat doit pouvoir répondre aux besoins des producteurs et leur fournir un revenu décent
Après 5 à 7 ans de culture de safran, on doit, pour quelques années, y cultiver d’autres plantes : du blé, de l’orge, du fourrage – cultures moins exigeantes. Pour assurer cette rotation des cultures si essentielle, il est donc important de pouvoir agrandir les zones de production, en acquérant de nouvelles parcelles.
Nomade Palize a également à cœur d’améliorer la technique de culture du safran, afin d’avoir un impact minimal, notamment sur la gestion de l’eau.
Il est important de pouvoir agrandir les zones de production, en acquérant de nouvelles parcelles.
Mohamad Kohan est soutenu par Nomade Palize pour améliorer sa production biologique. Le fonds de développement qui est versé par Arcadie et Nomade Palize sert principalement à l’amélioration de son système d’irrigation : aide à l’approvisionnement en eau pour l’irrigation des parcelles suite à des sécheresses ponctuelles (projet Kohan notamment), amélioration du système d’irrigation par l’achat de tuyaux (limitation de l’évaporation et de l’infiltration dans les sols). En 2015, il est utilisé pour aider à aménager un atelier spécifique pour le safran, en 2016 pour acheter du fumier. Un spécialiste de la culture du safran a par ailleurs été engagé par Nomade Palize pour suivre et accompagner Mohamad et sa famille.
Sur les deux autres projets, récents, les actions de développement ne sont pas encore en place.
En 2015, le fonds de développement est utilisé pour aider à aménager un atelier spécifique pour l’extraction du safran.
En 2016, pour acheter du fumier.
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